A propos

Mon expérience de la douleur chronique

Le développement personnel et la démarche holistique en général ont toujours été présents dans ma famille. Ma grand-mère a souffert de la polyarthrite rhumatoïde et d’une thyroïdite d’Hashimoto. Quand ma mère a commencé à noter des déformations au niveau de ses doigts, des troubles de l’humeur, elle a consulté son médecin traitant et un rhumatologue. Celui-ci l’a orientée vers une alimentation ciblée mais également vers un mode de vie adapté. Toute la famille a donc suivi son régime, les cours de yoga, de méditation,…Pourtant quand j’ai commencé dans la vie active en tant qu’enseignante, je me suis laissée absorbée par ma passion en travaillant environ 50 heures par semaine, si ce n’est plus. Je mangeais équilibré mais je faisais moins de sport, je ne prenais pas soin de moi. Et j’ai subi un accident de voiture avec un trauma du rachis cervical, qui a mené à une hernie discale paralysante, à une opération et à des douleurs de dos chroniques.

1- Douleurs de la colonne vertébrale

Les gens se plaignent souvent de leur dos. Je vis avec la douleur à chaque minute de ma vie. Il n’y a pas un mouvement où je ne sens pas mon dos. Pourtant je souris. J’ai fait de la kinésithérapie (sans grand effet), de l’acupuncture, de l’ostéopathie , de la kinésiologie, des massages,…Tout cela soulage bien sûr. Mais c’est temporaire. Et ça coûte cher quand c’est mensuel. Peu à peu on m’a diagnostiqué un trouble musculo-squelettique et une discopathie dégénérative. A part des anti-inflammatoires et des myo-relaxants, la médecine peine à traiter de telles douleurs.

J’ai remarqué que je souffre moins quand je fais quotidiennement du yoga pour assouplir et apaiser ou du renforcement musculaire. Mais cela doit être allié à de bonnes positions au quotidien. Je travaille toute la journée debout et je n’ai pas de salle de classe. Je change donc plusieurs fois par jour, voire toutes les heures de salle de classe en devant porter tout mon matériel. Car malgré ma RQTH, je n’ai aucune adaptation de la part de l’Education Nationale. Cela complique donc mon quotidien drastiquement.

2- Douleurs cervicales

Peu à peu les douleurs cervicales se sont intensifiées vers l’âge de 35 ans. Elles irradient dans l’épaule gauche, au niveau de la deuxième cervicale et dans la tête. J’en suis arrivée à devoir passer certaines journées couchées, tellement la douleur est forte. Cela est encore accentué en période de menstruation. Seule l’aspirine calme les symptômes. C’est le plus douloureux. L’ostéopathie apaise mais ce n’est pas durable.

3-Tremblements essentiels et syndrome du canal carpien

Vers 40 ans, j’ai commencé à noter que mes mains tremblaient mais également que je « lâchais » régulièrement des objets quand je les prenais. Un neurologue a diagnostiqué un tremblement essentiel des mains qui est héréditaire et un syndrome du canal carpien. Le tremblement est difficile à traiter car je souffre également d’un syndrome de Raynaud. Le traitement habituel aggravant ce dernier, je dois apprendre à doser. Actuellement je dois faire une première infiltration car j’ai des engourdissements dans le bout de mes doigts et je perds des sensations dans le pouce et l’avant-bras.

4-Stress

Mon métier est une source constante d’angoisse. Le manque de prise en compte de mes pathologies, le mépris de notre hiérarchie, du public, des élèves,…Tout cela a contribué à un profond mal-être, surtout quand c’est un métier passion.

Et puis il y a eu mes enfants, la prématurité, le diagnostique de trouble du spectre autistique, les comorbidités associées,…Et une fois de plus aucune adaptation de mon poste, de mon emploi du temps, aucune compréhension.

Cela a largement contribué à l’aggravation de mes différentes pathologies. Alors mon corps a dit STOP. Un an après la naissance de mes enfants, j’ai fait un burn-out. J’ai décidé de prendre des mesures. J’ai commencé la méditation, j’ai changé mon alimentation, j’ai repris les exercices quotidiens. La situation s’est améliorée. L’arrêt s’est fini et j’ai repris le travail. A 250 % en laissant toutes mes bonnes résolutions derrière moi. Alors deux ans plus tard, c’est la dépression qui a frappé. Cette fois j’ai décidé d’écouter car j’ai eu peur. Peur d’une troisième rechute qui serait peut-être la dernière.

J’ai adopté une alimentation anti-inflammatoire et cuisiné des produits sains.

J’ai repris les exercices physiques pour assouplir, me sentir bien, respirer.

J’ai ainsi commencé à réduire l’inflammation et à apaiser mon système nerveux.

J’ai également appris à m’écouter. À écouter mon corps, à écouter mon coeur. À poser des limites, à dire non, à respecter mes besoins.

L’écriture a été d’une grande aide.

Il était nécessaire pour moi de changer si je voulais vivre et être une maman épanouie, capable de soutenir les défis de auxquels font face mes enfants. Si je voulais vivre et être la femme que je veux être et que je mérite d’être.

Ce blog est là pour faire sens, pour partager ce que j’ai vécu, ce que j’ai mis en place et peut-être aider des personnes qui en ont besoin.